dimanche 31 août 2008

mercredi 27 août 2008

Tiger Woods a du talent et de l'humour



Tiger Woods prouve que jouer sur l'eau n'est pas que du domaine du virtuel (jeu "Tiger Woods PGA Tour 08"). Quelle classe !

mardi 26 août 2008

Voyeurisme



Si vous êtes attentifs, vous pourrez apercevoir un couple de papillons bien caché derrière une feuille d'hortensia... ;-)

jeudi 21 août 2008

De passage

Racisme dans les médias



Survival attire notre attention sur le danger qu'il y a à utiliser un certain type de vocabulaire pour parler des tribus indigènes. Des termes comme "primitifs","âge de pierre" sont plus que préjudiciables pour ces peuples qui sont la plupart du temps beaucoup plus développés que nous autres.


Source : Survival France

lundi 11 août 2008

Présent


"Hier c'est de l'histoire, demain c'est du mystère et aujourd'hui est un cadeau : c'est pour cela qu'on l'appelle "présent".

Citation de "Kung Fu Panda" :-)

mardi 5 août 2008

Le double défi du sida


"Placée sous le mot d'ordre "Agir partout, maintenant", la 17e conférence internationale sur le sida s'est ouverte dimanche 3 août, à Mexico. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, l'ancien président Bill Clinton, le président mexicain, Felipe Calderon, y seront présents. Mais pas de ministre français, contrairement aux précédentes conférences. La tâche de représenter la France incombera à l'ambassadeur chargé de la lutte contre le sida et les maladies transmissibles, M. Louis-Charles Viossat.

Il est de bon ton de dénigrer les conférences internationales sur le sida. Il n'y aurait plus beaucoup de contenu scientifique, les activistes viendraient y faire de l'intimidation et les représentants d'institutions internationales s'y livreraient à un exercice purement rhétorique. Ces conférences ne sont qu'une grande messe, disent ceux qui n'y mettent plus les pieds depuis dix ans.

Outre qu'elles sont le lieu d'échanges scientifiques de haut niveau et un cadre de débat irremplaçable sur la stratégie de recherche, elles constituent, malgré tous les défauts qui peuvent leur être trouvés, un rendez-vous démocratique. Scientifiques, médecins, industriels, responsables d'institutions et politiques viennent en public rendre compte de l'action menée, dans leur domaine, contre une pandémie qui est une catastrophe pour la planète. Ce qui n'est pas si courant et ne justifie pas de faire la fine bouche.

Dans un rapport rendu public quelques jours avant l'ouverture de la conférence, l'Onusida déclarait : "L'épidémie se stabilise, mais à un niveau inacceptable." Plus de vingt-sept ans après la description des premiers cas de sida, trente millions de morts plus tard, et avec trente-trois millions de personnes vivant avec le VIH, il est difficile en effet de se satisfaire des progrès accomplis, même s'ils sont bien réels. Pour une personne infectée par le VIH qui aurait commencé son traitement à l'âge de 20 ans, l'espérance de vie s'est accrue de plus de treize ans, selon une étude que vient de publier l'hebdomadaire médical britannique The Lancet. De systématiquement mortelle, l'infection par le VIH s'est rapprochée du profil d'une maladie chronique, au prix d'un traitement à vie.

Pas de quoi non plus s'estimer quitte avec le niveau d'efforts déployés. En quatre ans, dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, le nombre de personnes ayant accès aux traitements a été multiplié par sept : trois millions de malades sont à présent traités, mais environ dix millions au total en auraient besoin, selon l'Organisation mondiale de la santé. De plus, au rythme de deux millions sept cent mille nouvelles contaminations par an dans le monde, la course est loin d'être gagnée.

Aux Etats-Unis, un consensus politique s'est réalisé. George W. Bush a signé, le 30 juillet, la loi triplant le financement du plan d'urgence présidentiel pour l'aide contre le sida, lancé en 2003. Dans les cinq années à venir, à compter de 2009, 39 milliards de dollars seront ainsi consacrés à la lutte contre le sida. Viendront s'y ajouter 5 milliards de dollars contre le paludisme et 4 milliards de dollars contre la tuberculose, deux maladies fréquemment associées à l'infection par le VIH.

Cet accroissement spectaculaire de la contribution financière américaine a été accueilli comme il se doit. Même par ceux qui contestent les programmes américains, pour leur caractère résolument bilatéral et le fait qu'ils privilégient des organisations religieuses ou promouvant l'abstinence, plutôt que le préservatif comme moyen de prévention. Et ce d'autant que les Etats-Unis abandonnent, du même coup, la politique en vigueur depuis 1987 qui interdisait l'entrée de leur territoire aux personnes vivant avec le VIH.

LA SOLIDARITÉ ET L'ÉQUITÉ

Deuxième contributeur au Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme, "la France joue un rôle majeur dans l'accès universel aux traitements et dans la prévention du sida, puisqu'elle y consacre chaque année 360 millions d'euros", indique le ministère des affaires étrangères sur son site Internet. Louables efforts, mais, selon l'Onusida, des 9 milliards de dollars actuels, les besoins passeront à 42 milliards en 2010 et à 54 milliards de dollars en 2015. Comment dans ces conditions atteindre les objectifs fixés sur le plan mondial ?

Lors du sommet de Gleneagles, à Perthshire (Ecosse), en 2005, les Etats du G8 s'étaient engagés à atteindre l'accès universel aux traitements et aux moyens de prévention contre le sida. Pour y parvenir, le premier ministre britannique, Gordon Brown, a proposé à ses homologues du G8, avant le sommet d'Hokkaido en juillet, de consacrer 60 milliards de dollars sur la période 2009-2011. Qu'en sera-t-il en réalité ? Comment atteindre le sixième objectif du millénaire pour le développement, établi par les Nations unies, qui est, "d'ici à 2015, d'avoir stoppé la propagation du VIH-sida et avoir commencé à inverser la tendance actuelle" ?

La conférence de Mexico se tient donc à un moment décisif. Elle sera le lieu où des comptes seront demandés sur le double défi qui est posé : pérenniser les acquis et répondre aux besoins croissants. Il faudra financer à vie les traitements des séropositifs des pays en développement, actuellement sous antirétroviraux et qui seront de plus en plus nombreux à survivre.

Personne n'ignore qu'il faudra inéluctablement relayer les traitements originels par d'autres, bien plus onéreux. Il serait inconcevable d'abandonner les sept millions de malades de ces mêmes pays dont l'état nécessite la mise sous traitement anti-VIH. La croissance des besoins, pour consolider l'existant comme pour étendre l'accès aux traitements à ceux qui n'en bénéficient pas, sera donc littéralement exponentielle.

Loin d'être un puits sans fond qui détournerait l'attention des autres fléaux sanitaires, le sida soulève le problème du renforcement durable des systèmes de santé et de la préservation des ressources humaines, souvent pillées, dans les pays en développement. Il renvoie à la nécessité de développer des systèmes d'assurance-maladie dans les pays qui n'en disposent pas. Redoubler d'efforts sur la prévention devient une priorité pour tenter d'enrayer la pandémie. Mais pour cela, comme pour étendre l'accès aux traitements, le monde doit aussi se donner les moyens de résoudre la crise des ressources humaines dans le domaine de la santé : les personnels des pays pauvres sont à la fois frappés par la maladie et largement ponctionnés par les systèmes de santé des pays riches, qui leur offrent de meilleures conditions salariales. Au bout du compte, le sida pose les questions du développement, de la mondialisation, de la solidarité et de l'équité."

Service Sciences
courriel : benkimoun@lemonde.fr

Paul Benkimoun
Source : le monde.fr


Autre avis, celui de Christophe, journaliste présent à Mexico et qui commente ce sommet sur son blog.

Free Tibet